vendredi 31 janvier 2020

Immersion dans la vie marquisienne

 
De retour à Tahuata, nous essayons de nous intégrer à la population locale. Nous commençons par inscrire Lenny à l'école qui compte au total 42 enfants, et dans sa classe de 3 niveaux, CM1, CM2 et 6ème, il y a 9 élèves . Nous leur avons préparé une petite présentation de notre île et de notre voyage autour du monde. Lenny est ravi de leur expliquer et de répondre à leur questions. (Les visages des enfants ont été floutés à la demande de l'établissement)
 

 
Pendant ce temps, entre deux balades à terre, Je donne un coup de main aux pêcheurs (dépannage moteur ou montage de leurres).
 

Cécile de son côté prend des cours de boulangerie avec notre ami Eric du bateau "Compay" et le résultat est plutôt pas mal.



Le week end, Lenny invite ses nouveaux copains à bord de Temptation par groupe de 4.
 
 
Nous organisons aussi une "soirée créole" au restaurant Chez Jimmy. Après lui avoir préparé plusieurs plats et plusieurs desserts pour qu'il choisisse, Jimmy est conquis. Il veut 2 plats et 2 desserts au choix. Ce sera donc "Carry de poulet" ou "Thon mi-cuit" avec un accompagnement de "riz, rougail mangue et carry de fruit à pain". Et en dessert, "blanc mangé coco et son coulis de mangue vanillée" ou "fondant au Chocolat et sa boule de glace vanille"
 
 
Jimmy se prend au jeu et veut faire les choses bien, surtout qu'un tel évennement n'a jamais eu lieu dans ce petit village . Tout le monde aide aux décorations artisanales.
 




 
Une fois le resto décoré, il est l'heure de faire la mise en place.
 

 
Tout est prêt pour la soirée, le soleil se couche sur le village de Vaitahu, il ne manque plus que les clients.
 
 
Vers 19h30, les premières commandes sont prises. La soirée est un succès pour Jimmy, le service a duré jusqu'à 22h sans interruption, mais malgré une playlist de musique caribéenne, la soirée se passe dans le calme. Les locaux n'ont pas l'habitude des soirées dansantes.
 



 
Après plusieurs semaines à Tahuata, le vent se décide enfin à passer au NE. Nous décidons donc de partir le lendemain à Fatu Hiva, qui fût notre première escale lors de notre traversée du Pacifique. A peine avons nous parcouru 5 milles que le premier poisson est déja à bord, un wahoo, pile poil la bonne taille, ni trop gros, ni trop petit.
 
 
Mais la traversée n'est pas terminée, je rentre donc une ligne, mais en laisse une à tremper au cas ou. Environ 30 minutes avant d'arriver à Fatu, le moulinet se remet à hurler de toutes ses forces, cette fois c'est du costaud. Nous somme à 8 knts et devons ralentir le bateau. Cécile rentre le génois et remonte au vent, le bateau ralentit à 2 knts, je peux alors ramener le poisson plus facilement, toujours avec l'aide de Lenny. Le coup de gaffe est parfait, on dirait que j'ai fais ça toute ma vie.
 

Cette fois la canne n'a pas cassée et le poisson est à bord en 20 minutes seulement. Encore notre préféré, un thon à z'ailes jaunes de plus de 50 kilos.
 
 
Un grand bravo à mon équipage de choc.
 
 
Aussitôt ancrés dans la magnifique baie des vierges, nous descendons à terre pour découper le thon.
 
 
Nous n'avons gardé que le wahoo pour nous. La totalité du thon a été partagée entre les locaux de l'île et les quelques bateaux du mouillage.
 
 
Sur ces photos, une brouette de pamplemousses et bananes ou encore avocats, citrons, mangues, caramboles, oranges, fruits a pain et même un super plateau en bois de rose en échange de quelques kilos de thon.
 

 
Malheureusement nous ne resterons que 4 jours au lieu des 10 prévus à l'origine. En effet, le mauvais temps ne nous permet pas de profiter pleinement de l'endroit. La houle s'est levée et nous pouvons à peine débarquer sur le petit quai. Quant à la pluie, elle tombe quasiment en continu et le vent souffle à plus de 30 knts dans la baie à cause du venturi. Au revoir Fatu Hiva, nous reviendrons quand tu seras de bonne humeur.
 
 
Avec plus de 25 knts de vent soutenu pour rejoindre l'île deTahuata, la nav est plus rapide qu'à l'aller, nous faisons une moyenne de 8,5 knts et malgré 1 ris dans GV et 1/3 de génois, le bateau glisse et fait des pointes à plus de 11 knts. Les leurres sautent derrière les coques et ont du mal à rester sous l'eau. La vitesse est idéale pour les poissons rapides et en moins de 20 minutes, un marlin commence à jouer avec un des leurres. Il le tape plusieurs fois avec son rostre pendant 5 minutes avant de mordre franchement... mais il décroche. Lenny qui rêve de prendre un marlin depuis des années à le moral à zéro. Mais dans ces eaux très poissonneuses, rien n'est joué tant qu'on est pas ancré. Environ 2 heures plus tard, un deuxième marlin fait son apparition derrière le même leurre. Nous le regardons jouer avec pendant un moment et tout à coup il se décide à mordre. Le moulinet se met crier et en quelques secondes seulement, le poisson fait des bons hors de l'eau à plus de 500 mètres derrière le bateau. Commence alors toutes les manoeuvres habituelles, réduire les voiles, remonter au vent pour ralentir, mettre les gants, préparer la gaffe, sortir le tuyau de lavage et bien sûr, l'appareil photo. Tout cela évidemment, est plus rapide à dire qu'à faire, surtout avec ce vent et la mer qui va avec. Mais l'équipage est bien rodé, tout le monde sait ce qu'il doit faire et en 30 minutes le marlin est déja à l'arrière du bateau. Encore un dernier effort pour le hisser à bord et la scéance photo peut commencer. Lenny est aux anges et fier d'avoir combattu ce grand poisson. Mais à 3 contre 1, le combat n'était pas équitable.
 

 
Comme à notre habitude, le poisson est découpé et distribué au village, au restaurant et aux bateaux dans la baie. Mais cette fois, nous en avons gardé pour nous.
 

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