mardi 25 août 2020

MESSAGE POUR LES COPAINS DE LENNY


Depuis le mois de Mars, suite à un problème technique avec l'application "Family link" (que je vous déconseille), le compte google de Lenny a été perdu et il n'a plus accès à sa boite mail, il a aussi perdu tous ses contacts. Si vous souhaitez lui écrire, vous pouvez le faire à notre adresse, il sera ravi de vous donner des nouvelles. 
Email : lespiedsdansleau@live.fr

dimanche 2 août 2020

Raiatea et Tahaa


A 20 milles seulement de Huahine, les îles de Raiatea et Tahaa. 2 îles encerclées par un même lagon que nous atteignons après une très courte nav de 3h.


Nous entrons par une des nombreuses passes et sommes étonnés de voir des dizaines des pontons et d'hotels délabrés et laissés à l'abondon. 



Nous tournons autour de l'île au moteur pendant près de 3 heures pour trouver un endroit où poser notre ancre. Le sondeur n'indique pas moins de 25 metres au plus près de la côte. Finalement nous nous aventurons à passer dans un petit chenal où il n'y a que 20 cm sous les quillons. Là, nous voyons un seul bateau, un catamaran, lagoon lui aussi. Nous posons l'ancre pas loin de lui par moins de 2 m de profondeur. C'est l'endroit parfait pour effectuer quelques travaux sous la nacelle. En effet, avant notre départ des Marquises, un autre propriétaire de Lagoon nous a raconté qu'il a perdu un de ses hublots de survie (hublots situés du coté intérieur des coques, à fleur d'eau, et qu'il faut casser à l'aide d'un petit marteau en cas de retournement du bateau). L'eau s'est alors engouffrée par mètres cubes, mettant l'équipage et le bateau en danger. J'ai donc contacté Lagoon en métropole qui m'ont tout de suite envoyé 2 kits pour sécuriser les fameux hublots.


Après avoir envelopper ma main dans un sac pour ne pas mouiller mon doigt et fixer des bouts pour pouvoir rester assis, le kayak lui, servant d'établi pour poser mes outils et Cécile mon assistante , le travail peut commencer. 1 heure sera nécessaire pour sécuriser les 2 hublots.



Aussitôt remontés dans le bateau, la pression redescend un peu. Quand on ne le sais pas, on ne s'inquiète pas, mais en sachant que les hublots peuvent se décollés à tout instant, je vous assure que les navs de nuit ne sont plus les mêmes. On avait du mal à fermer l'oeil et on écoutait le bateau grincer et craquer à chaque vague en espèrant qu'on pourrait arriver à la prochaine destination. J'avais quand même découpé un morceau de contre-plaqué que je pouvais visser de l'intérieur au cas où.
Nous louons une voiture à prix correct cette fois (50€/jour) et partons pour une visite de l'île. Comme à Huahine, la végétation est très dense, les montagnes sont magnifiques, et l'accueil, bien plus chaleureux qu'à Tahiti. Dommage que les communes ne développent pas plus de sentiers de randonnée.


Nous faisons le tour complet de l'île qui fait environ 200 km² et nous aperçevons, comme sur Tahiti et Moorea, qu'il n'y a aucun accès au bord de mer et surtout aucune plage.



Sauf celle ci,  une petite baie bordée d'un mur en pierre et d'un petit parc recouvert de gazon que toutes les cartes touristiques ou marines (navionics) appellent "LA PLAGE". (Il faut le dire vite)


Nous continuons notre route jusqu'à un point de vue indiqué sur les cartes, qui surplombe la baie. Au début, sur les autres îles, nous avions du mal à comprendre pourquoi nous ne trouvions pas ces points de vue, mais ça y'est, nous avons compris. En fait ça veut dire qu'il n'y a POINT DE VUE...tout simplement. La photo de droite est zoomée sur la baie.


En retrant au bateau, nous apperçevons ces "pêcheurs" locaux qui relèvent un trémail (filet destructeur) de près de 500 m et qui rejettent des bébés requins MORTS dans le lagon (photo de droite), et en pleine journée à la vue de tout le monde. Une fois de plus, on est bien loin des reportages qu'on voit à la télé, qui nous parlent de réserve marine et de protection de l'environement.



Pour changer radicalement de sujet, ceux qui me demandent comment va mon doigt, voici un apperçu après 3 semaines. Ca cicatrise doucement.


Quelques jours plus tard, nous partons nous mettre à l'abri dans la baie de Vairahi, en vue d'un mara'amu (et oui encore un). Comme dans toutes les îles de la société, le passe temps favori des locaux, profiter de l'erre de notre bateau pour nous suivre pendant plusieurs milles où alors ils entretiennent leur bronzage.



C'est dans cette baie que nous passons la fête des pères, sous la pluie, mais pour garder le moral, je nous prépare un petit cochon braisé en marmite pendant 4h.



Après une semaine quasiment enfermés au bateau , je reçois un coup de fil pour me dire que nos batteries sont arrivées. Je saute aussitôt dans un taxi et en 1 heure de temps, tout est rebranché. Résultat : ça change la vie.

La maintenance continue avec le changement des impellers (circuit de refroidissement du moteur), on peut dire qu'il était temps!!!


Nous profitons de quelques jours de beau temps avant le prochain mara'amu pour faire un tour sur l'île de Tahaa à seulement 5 milles. Son lagon est magnifique et immense. L'occasion pour nous de dégourdir nos jambes.



En arrière plan, l'île de Raiatéa


Sur notre retour, nous croisons de nombreuses "constructions" éparpillées dans le lagon et qui semblent abondonnées pour la plupart... quoi que celle de droite à quand même l'antenne TV.


Un ptit mot rapide sur la sécurité à bord des navires à passagers. Je me rappelle le jour où la directrice de la DPAM m'avait dit qu'ici, ce n'était pas vraiment la France... Je vous laisse le soin d'en juger par vous même.



Nous voilà de retour à Raiatéa pour nous abriter. Tant pis pour le mauvais temps, Lenny est content de retrouver ses copains.