Si les photos sur notre blog et les vues
aériennes en drône sont à couper le souffle, sachez que nous nous efforçons de
ne mettre que le meilleur dans nos publications mais la réalité en est toute
autre...
Avant notre départ, nous avons regardé de
nombreux documentaires et reportages sur la Polynésie qui nous ont fait réver
et donner envie de partir. Malheureusement nous sommes consternés de voir que
la réalité n'est pas celle que l'on nous montre à la télé.
Les
poissons et les bénitiers sont rares et ne dépassent pas 10 cm, la surpêche et
le braconnage font rage. Depuis notre arrivée ici, nous n'avons vu aucune
langoute et pour cause, tous les guides et documents concernant la pêche dans
les lagons et même les offices du tourisme conseillent de la chasser de nuit et
au harpon.
Et quand le harpon ne suffit plus, ils sortent
les filets pour être sûr de ne laisser aucun poisson. C'est comme ça tous les jours du matin au soir. Ci dessous 2 photos pour illustrer mais sachez que nous aurions pû en mettre 100, tout comme pour les coraux.
Les fonds n'ont rien d'enchanteurs dans le lagon... Les coraux sont très abîmés et la majorité sont déja morts et recouverts d'algues.
Les fonds n'ont rien d'enchanteurs dans le lagon... Les coraux sont très abîmés et la majorité sont déja morts et recouverts d'algues.
Le soir venu, pour des raisons qui nous sont
inconnues , les algues qui envahissent le fond du lagon, se détachent et se
mettent à flotter formant un épais tapis à la surface, auquel se mêle d'autres
déchets (sacs plastiques, bouteilles, emballages...)
Les scientifiques quant à eux, ont fait des
lagons de Mooréa leur cour de récré, et comme des enfants mal élevés , laissant tous les restes de leur soit
disant expériences sur le fond . Ce
n'est pas du tout ce à quoi on s'attendait à voir lors de nos plongées. Des dizaines de
parpaings, de cages en grillages et autres inventions sont éparpillés et
abandonnés partout dans le lagon.
D'autre part, la réglementation sur la
protection de l'environnement en général n'est pas du tout respectée. La vitesse
limitée à 5knts dans les mouillages se révèle être de 15/20knts en moyenne et il est impossible de se baigner à
l'arrière du bateau sans danger.
Les cétacés (baleines à bosses et dauphins),
très présents en cette période ne sont pas épargnés. Alors que tous les guides
recommandent fortement de ne pas les déranger sous peine de sanctions, des
dizaines de bateaux de plongée et de charters les harcèlent du lever au coucher
du soleil et ne respectent pas les distances de sécurité, leur laissant à peine
le temps de respirer. Sur la photo ci-dessous on peut apercevoir 9 bateaux qui
encerclent une malheureuse baleine et son petit.
Les
plages ne sont pas comparables à celles
de la caraibe, composées de coraux morts ou galets pour la plupart, il est très
difficile d'y marcher et encore plus de s'y allonger sur une serviette. Bien
loin de la carte postale que vous vous imaginez.
Sans oublier bien sûr le belvédaire de Tahiti,
un site touristique incontournable (d'après les guides et loueurs de voitures)
qui donne sur la merveilleuse zone industrielle de Papeete et le magnifique
port de commerce avec sa flotte de bateaux japonais dégoulinants de rouille et
ses containers de toutes les couleurs ainsi que ses splendides cuves à gasoil.
Près de 2h de route pour une vue à couper le souffle!!!
La très célèbre "perle de Tahiti"
que vous avez déja tous entendu parlé est un mensonge et ne vient en réalité
pas de Tahiti car il n'y a aucune ferme perlière ni à Tahiti, ni à Mooréa.
Toutes les fermes et les productions de perles se trouvent dans les atolls des
Tuamotus contrairement à tout ce que l'on peut lire dans les magasines et sur
la deventure des bijouteries.
Malgré une flotte de charter à voile
considérable, il n'y a quasiment aucune infrastructure adaptée:
pas de ponton à gasoil, pas de ponton pour les dinghys, accastillage
pour voilier quasiment inexistant dans les shipchandlers, aucun local public
pour les poubelles, pas de transport en commun sur lequel on peu compter (bus
très aléatoire) et véhicules de location hors de prix (100€/jour pour une
twingo ou 60€/jour le vélo à Mooréa).
Malgré
l'influence asiatique, la cuisine polynésienne est très pauvre en diversité et
saveurs. Le seul plat local est le poisson cru au lait de coco et après l'avoir
goûter, je le classerais dans la catégorie "BOF". Et le pire dans
tout ça, c'est qu'il est préparé avec du lait de coco en boite. Sachez que pour
faire 1 litre de vrai lait de coco, il faut plus de 20 noix de coco et cela
prend près d'une journée entière ( nous en avons eu la démonstration aux
Marquises).
Ce qu'il faut aussi que vous sachiez est
qu'ici, ils ont des croyances bien à eux, comme celle ci : "Tout ce qui
vient de la terre, retourne à la terre". Pas besoin de vous faire un
dessin quand on pense au papier (qui vient des arbres)... bien visible à Tahiti
tout le long des routes.
Autre chose qui nous à un peu (beaucoup) déçu
est qu'en se promenant le long des routes qui bordent le lagon, on s'appeçoit
qu'une odeur insuportable reigne jour et nuit. Il s'avère que la construction
des fosses septiques est très sommaire et presque inexistante, une très grande
partie des eaux usées finie dans le lagon. Et avec tout ça, on veut nous faire
croire que la Polynésie est la plus grande aire marine protégée de la planète,
que ses fonds sont exceptionnels, qu'on vous accueille avec des colliers de
fleurs et que tout le monde devrait prendre exemple... et bien sachez que pour
nous qui sommes sur place et qui avons vu de nos propres yeux, ça nous fait bien rire !!!
Pour en revenir aux colliers de fleurs, vous
pouvez y avoir droit, mais il faut avoir réservé une chambre au Sofitel et
d'ailleurs nous avons aussi une petite anecdote à ce sujet. Un soir, nous avons
décidé d'aller boire un verre dans ce fameux hotel juste pour profité du cadre
et de l'ambiance locale. Nous sommes arrivés pile à l'heure des "happy
hour" que tout le monde connait. Je rappelle le principe, 1 verre acheté =
1 verre offert. Après s'être renseigné
au près d'un serveur, nous prenons donc 4 cocktails dans la liste des happy
hour. La soirée avançant et nos verres vides, nous recommandons les 4 mêmes
cocktails ainsi que quelques tapas fraichement préparés par le chef "william Saurin" et son second
"Mr Findus" (il faut goûter pour le croire). Le moment de payer
arrive et nous trouvons l'addition bien salée. Sur la note, tous les
cocktails sont inscrits, donc 8 au lieu
de 4, nous demandons alors des explications au barman concernant les
"happy hour", celui ci nous répond: "en fait, en Polynésie, ça
ne marche pas comme ailleurs". Donc si j'ai bien compris, 1 acheter = 1 payer, c'est bien ça ?? Bref , on s'est fait avoir, on paye et on ne
reviendra pas. Quand on y réfléchit plus longement, c'était bien "happy
hour" mais pour l'hotel, pas pour le client !!!
Une rumeur circule aussi concernant les vols à bords des bateaux (surtout à Tahiti) et pour ne pas déroger à cette règle, nous nous sommes aussi fait voler une de nos
cannes à pêche à bord du bateau (à Mooréa, baie de Vaiaré) alors que nous
étions partis faire des courses au magasin d'en face. Heureusement juste avant
de partir, nous avions repérer un individu (local) qui passait entre les bateaux sur un
kayak rouge, ce qui nous à permis de le retrouver facilement le soir même et
devinez quoi ? Nous avons bien récupéré notre canne chez lui.
Les locaux ne sont pas du tout accueillant
envers les "naviguos" comme ils nous appellent ici. Pour eux, nous ne leur sommes d'aucune utilité car nous ne passons par leur infrastructures
payantes (taxis, navettes, hotels, ferry, charters, whale watching...) pour
pouvoir découvrir l'île et accéder aux différents sites touristiques car nous
faisons tout avec le dinghy ou à pieds. Mais face à ce comportement permanent,
l'ambiance devient vite très pesante.
Le coût de la vie est quant à lui complètement exorbitant. Le moindre petit achat (nourriture, vêtement, souvenir...) est totalement hors de prix mais le pire est bien sûr tout ce qui concerne le nautisme et plus particulièrement les voiliers. Il n'y a rien sur place, il faut tout commander et faire livrer à Tahiti. Nous avons commandé un frigo car le notre nous a lacher, nous avons payé le frigo 700 € et le transport nous a coûté 600 €. De même pour nos bagues de safran, après avoir appellé tous les transitaires de polynésie (sans exception) pour savoir lequel pouvait nous les faire livrer de France à Tahiti (car elles n'étaient pas diponnibles à l'usine pour le même départ que le frigo), aucun n'a été capable de le faire. Nous avons finalement réussi à faire venir nos bagues par nos propres moyens, en payant le prix fort (UPS) et avec un delai de 2 mois, aujourd'hui que notre colis est arrivé, on nous dit qu'il faut payer les services d'un transitaire pour pouvoir le récupérer à la douane. Donc pour résumer, on doit payer un transitaire juste pour qu'il passe un coup de fil à la douane et leur dise "c'est bon, on a l'argent". Vous avez compris?? on nous à volé encore une fois.
Ceci étant dit, nous ne sommes pas là pour
dire du mal ou faire passer de fausses informations, et nous sommes étonnés de
voir que personne n'en ai jamais parlé ni sur des blogs, ni sur des sites mais
nous vous devons de dire la vérité et de vous faire part de notre point de vue
sinon à quoi bon tenir un blog à jour !!!
En conclusion, notre Caraibe (du nord au sud)
n'a rien à envier à cet océan et n'a pas de quoi être jalouse de ces 2 iles
tant réputées de Polynésie (Tahiti et Mooréa), bien au contraire.
Au départ, nous pensions rester 5 ou 6 mois à se ballader autour de ces
îles, mais tout cela mis bout à bout nous a "dégouté" des îles de la Société. Finalement trop déçus, nous avons
décidé de retourner vers les Tuamotus et les Marquises pour passer la saison
cyclonique sans danger, mais surtout pour retrouver une nature sauvage et
intacte, et revoir toutes ces personnes qui nous ont accueillit les bras
ouverts. Nous esperons de tout coeur que nos prochaines escales dans les îles de la societé (Huahine, Raiatéa, Bora bora et Maupiti) nous feront ré-équilibrer la balance.
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