vendredi 27 novembre 2020

Retour dans les Tuamotu


Voilà 2 mois que nous sommes plantés à Tahiti dans le seul et inconfortable mouillage autorisé. Toutes les visites pour la vente du bateau n'ont rien donné, pas parce qu'il n'est pas en bon état ou mal entretenu, bien au contraire, les gens n'ont pas l'argent pour ce type de produit et les offres fusent à coup de 50 à 80 000 € plus bas que le prix annoncé. Nous profitons d'une fenêtre de 2 jours de vent de secteur Nord West pour retourner vers les Tuamotu. Après 2 jours de nav dans 12 knt de vent, à quelques milles devant la passe d'Apataki, nous prenons un petit marlin qui se décroche juste au bord. OUF !!! Pas de temps pour ça car nous allons caréner pour plusieurs jours



Nous mouillons devant le chantier à 8h un mardi matin, mais malheureusement pour nous, le gérant du chantier était visiblement trop fatigué du lundi et à décidé de ne rien faire de sa journée et de remettre au lendemain notre mise à terre. Le soir, nous allons nous coucher sans trop nous faire d'illusions, en se disant que demain il aurait sûrement mal aux cheveux où même pire !!! Et oui, depuis que nous sommes ici, nous commençons à bien les connaitre. Coup du sort, le gérant est en pleine forme, mais le vent est passé plein Nord dans la nuit et s'est levé à 25 knt. Impossible de sortir aucun bateau. Ce qui est sûr, c'est que nous avons appris à être trèèèèèèèèèèès patient . Bref, la météo annonce beau temps pour vendredi et le gérant me dit : "demain à la première heure". Le lendemain, je suis debout à 5h comme tous les jours, puis quand tout le monde est réveillé, nous prenons le pti dèj vers 7h. Les heures passent, il est 10h et toujours pas de nouvelles, je passe donc un coup de VHF et la secrétaire me répond que ça va bientôt être bon. Wouuuhouuuuu!!!! ça y'est il est réveillé. Apparement on à pas la même vision du temps, surtout de la "première heure", mais bon ça peut arriver que les piles du réveil soient mortent. Allez cette fois on y est et il est 11h vendredi



Après le coup de carsher, nous devons attendre que la coque soit bien sèche avant d'appliquer le primer. Vers 16h c'est chose faite et le lendemain nous passons la première couche d'antifouling



 Dimanche matin, deuxième couche et à 9h du mat, tous les outils sont rangés, nous sommes prêts pour remettre à l'eau dès lundi matin




Pendant ce temps là, Lenny retrouve une vieille connaissance



Lundi matin, Temptation retourne à l'eau avec une bien meilleure mine



Nous ne perdons pas de temps et traversons le lagon au moteur car le vent est tombé quasiment nul et mettons le cap sur l'atoll de Toau. Avant d'arriver à la passe, nous faisons un stop d'une nuit à l'anse Amiot, une petite baie au Nord West de l'atoll où habite un couple de locaux




Finalement le stop d'une nuit s'est prolongé à 2 jours car nous avons rencontré une nouvelle famille sur un cata en location longue durée. Après avoir emmené les enfants à la pêche, nous continuons notre route et rentrons dans l'atoll à la voile jusqu'au mouillage du Sud Est, c'est là que nous avons rendez vous avec notre ami Eric (le boulanger) et Alain et Maria du bateau Cascade




Nous sommes invités pour un BBQ chez Wallis, un local qui habite le coin et une petite plage juste pour nos 3 bateaux



A peine débrqués, nous sommes accueillis par une demi douzaine de chiots, il n'en fallait pas plus pour Lenny




Eric au fourneaux, Chipos, merguez, poulet et boeuf angus, ici pas de couvre feu pour notre resto de plage



Et pour le dessert, des cocos germés



Le lendemain, je profite de la main d'oeuvre (Alain et Eric) pour me hisser en tête de mât pour une vérification du grément ainsi qu'une petite réparation sur le profil d'enrouleur de génois.



Nous quittons Toau pour nous rendre à Fakarava à seulement 12 milles et retrouvons nos nouveaux copains sur leur cata de loc. Les parents sont adèptes du kite surf mais les enfants n'ont n'en jamais fait. Lenny leur propose alors d'essayer leur planche de kite en mode "wake board" et leur fait une démonstration. 20 minutes plus tard, tout le monde se met au wake et en 2 jours seulement, tout le monde sort de l'eau et tient debout sur la planche sans difficulté. Les enfants et parents remercient Lenny pour cette découverte




En nous balladons le long de l'atoll, nous faisons un stop pour visiter une ferme perlière. Cette fois, nous avons de la chance car le gréffeur qui ne vient que 2 fois par an est présent.



Il nous explique qu'une huitre peut servir 4 fois de suite, donc produire 4 perles et qu'il faut plus d'1 an pour en produire une. Il nous montre aussi la manip pour extraire la perle et aussi pour introduire le nucléus (bille fabriquée en usine) autour duquel viendra se fixer la nacre pour former une perle.




Aujourd'hui est un jour important à Fakarava, tous les habitants du village sont là, c'est l'arrivée du Cobia. Ce petit cargo qui dessert les atolls ne passe que tous les 15 jours, et nous faisons la queue (devant cette petite tente rouge qui n'est autre que le bureau de douanes)depuis 9h jusqu'à 14h pour récupérer notre sac de farine de 25 kg et qui nous a coûté la somme de 4,80 €. 



Sinon à part ça, tout l'équipage va bien, tout le monde est en bonne santé et malgré un grand manque de produits frais , nous continuons à préparer des petits plats que nous adaptons en fonction des ingrédients disponibles




Quand nous ne trouvons pas tout ce que nous voulons à la superette, nous partons faire un tour dans notre magasin préféré



Et enfin pour finir, à la une des journaux polynésiens cette semaine




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